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Vaccins VPH et maladies autoimmunes - Aucun lien dans une nouvelle étude menée sur 2 millions de patients

Le lien entre les vaccins contre le VPH et les maladies autoimmunes est un des mythes les plus récalcitrants à propos du Gardasil. Il est régulièrement réfuté par les scientifiques au travers d’études de cas contrôle à grande échelle, mais cela ne suffit jamais à faire taire les critiques.

Par exemple, le soi-disant syndrome autoimmun induit par les adjuvants (ASIA) promu par le médecin israélien, Yehuda Schoenfeld reste un mythe qui imprègne la communauté anti-Gardasil. Shoenfeld prétend que le vaccin contre le VPH est lié causalement à divers syndromes autoimmuns. Cependant, l’ASIA n’est pas reconnu par la communauté scientifique et médicale (voyez cet article publié) et a été rejeté par le tribunal des vaccins aux Etats-Unis. Cela ne devrait pas être utilisé par les parents comme raison pour rejeter le vaccin contre le VPH.

De vastes études (et cette grande étude) continuent de rejeter les liens entre vaccins contre le VPH et les maladies autoimmunes. A présent, regardons un article publié qui rejette également ce lien.

Le vaccin contre le VPH et les maladies autoimmunes – l’étude

Selon une récente étude publiée dans la revue Vaccine, avec une énorme cohorte de plus de 2,2 millions de jeunes filles en France, les vaccins contre le papillomavirus humain (VPH) n’augmentent pas le risque de développer des maladies autoimmunes (MAI). Il s’agit d’une preuve concluante qu’il n’y a aucun lien entre le vaccin contre le VPH et les maladies autoimmunes. 

Que nous dit cette étude ?

Quatorze maladies autoimmunes d’ordre neurologique, rhumatologique, hématologique, gastrointestinale ou endocrinologique ont été observés dans une population de 2,25 millions de filles en France. Ils ont comparé le risque de chaque MAI dans les groupes vaccinés et non vaccinés.
Les chercheurs n’ont observé aucune différence de risques pour les MAI suivantes après vaccination contre le VPH :


Les chercheurs n’ont trouvé aucune différence de risques pour ces maladies autoimmunes entre populations vaccinées et non-vaccinées contre le VPH.

Bien sûr, 2 MAI ont montré une légère augmentation dans le groupe vacciné contre le VPH. La première, la maladie inflammatoire de l’intestin (MICI), un groupe de conditions inflammatoires et autoimmunes du colon et du petit intestin. Cependant, vu le délai requis pour diagnostiquer une MICI et vu que les patients atteints de MICI ont plus de contacts avec le système de santé (et avoir un taux de vaccination plus élevé), les auteurs indiquent que, « nos résultants ne soutiennent pas une association causale entre la vaccination VPH et la MICI. »

L’autre MAI qui montre une petite augmentation est le syndrome de Guillain-Barré (SGB), une faiblesse musculaire rapide provoquée par une réaction autoimmune qui endommage le système nerveux périphérique. C’est une MAI grave potentiellement invalidante avec des difficultés respiratoires, surtout chez les adultes de plus de 40 ans. Le SGB est extrêmement rare – l’incidence est d’environ 0,89 à 1,89 pour 100.000 personnes. Dans cette étude, les chercheurs ont montré qu’1 à 2 pour 100.000 personnes ont un risque accru de SGB dans les groupes vaccinés.

Cependant, il y a plusieurs limites à cette étude. Premièrement, ils ne sont pas capables de montrer si le vaccin H1N1, un contributeur connu du SGB, est un cofacteur. Les auteurs indiquent qu’il ne l’était probablement pas, sur base d’autres études, mais ils ne peuvent l’exclure.
Deuxièmement, vu le nombre extrêmement petit de patients atteints de SGB, il est possible que le hasardait causé cette observation.

Enfin, les auteurs sont incapables de montrer la moindre causalité entre le SGB et la vaccination VPH.
Bien que le SGB soit une affection autoimmune grave, il paraît difficile d’accuser les vaccinations pour autant. En réalité, la plupart des études pointent des maladies infectieuses qui stimulent la dysfonction autoimmune. D’ailleurs, une étude menée sur 1 million de filles au Danemark et en Suède, ainsi que des essais cliniques long-terme du vaccin VPH, n’ont pas fournit de preuves conclusives que le vaccin VPH est lié au SGB.
Néanmoins, si de futures recherches montrent que le vaccin contre le VPH est effectivement causal au SGB, les bénéfices de la prévention des cancers liés au VPH dépassent largement la minuscule augmentation du risque de SGB.

Résumé – le vaccin contre le VPH et maladies autoimmunes

Encore une fois, nous avons une vaste étude robuste qui ne montre aucun lien entre le vaccin contre le VPH et un grand nombre de maladies auto-immunes différentes. Cela contraste avec les affirmations des promoteurs antivaccins comme Yehuda Schoenfeld.

Cette étude semble également indiquer un lien de causalité potentiel entre le syndrome de Guillain-Barré, une maladie auto-immune relativement grave. Cependant, ces résultats sont en contradiction avec d'autres grands essais cliniques et études cas-témoins. De plus, le risque de SGB est si faible que les avantages de la prévention du cancer peuvent largement dépasser le risque potentiel.

Le Gardasil prévient le cancer. Cela dépasse de loin les risques inexistants ou mineurs, non confirmés.

Références

Publié par Skeptical Raptor, le 13 août 2017

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